O toi qui déformatisais, comme un musicologue les gammes de mots
Rendant le message cru, de la nouvelle acceptable à la chaste oreille
J’aimerais paroliser ou cuisiner les mots, les sons, les rendre garga-risable
Au point de déguster l’arôme de leur message dans un humour consommable
Je chercher mon répertoire d’expressionniste vers-librisme et verveux
Mais Sol est Sol et son unicité, sa marginalité, ne peuvent être plagiée
Je cherche une façon qui me siée, à la mesure de mon faible gabarit
Sol o toi qui défroquait les mots leur donnant libre cours sans arrêt
À la patience d’un apprenti-sage qui a marché avec sa poubelle attentive
Ses respires, ses guenilles, ses codasses tous plus délabré et même griffé
Des mots délassant, délié, délirant, délivrant leur message sans attache
Des jeux émotifs dérivables, dé racine, des accords, dé-astre, dé but
Comment se rendre à son rendez-vous, sans se perdre en rendez-vous
Comment se rappeler que demain est encore très loin d’aujourd’hui
Comment garder le rythme sans perdre ou, d’action battre son temps
Comment privilégier une direction sans oublier d’apporter ses balises
Je cherche, j’essaie, je réussirai
Merci Sol pour ce que tu as été
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